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Zoom 17 – Chef d’entreprise : assurez-vous !

A quelque chose malheur est bon. Que restera-t-il de la crise sanitaire dont nous sortons tout doucement ? Bien malin celui qui prétendrait le savoir. Une certitude, toutefois, commence à poindre dans le monde des affaires : les entrepreneurs ont tout intérêt à relire et, le cas échéant, à revoir leurs contrats d’assurances. Et c’est une excellente chose. La solidarité publique a ses limites que la prudence exige de dépasser.

Lorsque l’entreprise est exploitée sous forme sociétaire, le dirigeant doit aussi penser à lui à titre personnel. Ses revenus étant directement tributaires de ceux de la société qu’il dirige, il subira de plein fouet les effets d’un ralentissement ou d’une cessation d’activité. Légalement, il ne bénéficie en effet d’aucune assurance chômage. Seul le secteur privé est donc susceptible de sécuriser sa situation par la conclusion d’un contrat d’assurance spécifique. Une telle assurance n’est d’ailleurs pas seulement utile en cas de mauvaise conjoncture économique, elle permet également d’amortir les effets d’une révocation. Bref, il s’agit tout simplement de protéger sa situation patrimoniale et sa famille en cas de perte d’emploi.

Là encore, de nombreux chefs d’entreprise ont, pour l’instant, minimisé l’intérêt de la formule. Pas le temps, trop cher, du luxe… Les raisons alléguées semblaient pertinentes. Elles le paraissent désormais beaucoup moins. Car il se pourrait qu’une telle assurance ne soit pas uniquement une question d’intérêt, mais de survie. Il faut dès lors y songer maintenant très sérieusement. D’autant plus que de nombreux contrats prévoient un délai de carence d’un an après leur souscription.

Au demeurant, il existe de multiples variantes de ce genre de contrats. Les niveaux de garanties et les cas susceptibles de justifier leur bénéfice sont pratiquement déterminés à la carte. Partant, il y en a donc aussi pour toutes les bourses. Les coûts de l’assurance peuvent être adaptés et c’est à chacun de prendre ses risques. Il faut étudier la meilleure solution avec son agent ou son courtier. Dans tous les cas, la relecture par un professionnel du droit doit parachever le processus de négociation. Les chausse-trapes sont en effet nombreuses qui seront immanquablement exploitées par les compagnies d’assurance le moment venu. Si les polices d’assurance sont en principe des contrats d’adhésion qui ne se prêtent que difficilement à la négociation, la concurrence est telle qu’une marge existe toujours et qu’une comparaison éclairée s’avère nécessairement profitable.

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