La faillite du franchiseur entraîne des défis pour les franchisés. Les options incluent la transmission des contrats de franchise avec l'accord des parties, la modification pour exploiter une même ou nouvelle marque, ou la disparition du contrat offrant une indépendance retrouvée et de nouvelles opportunités. Voyons comment les franchisés peuvent rebondir face à cette situation complexe et quelles stratégies adopter pour assurer la continuité de leur activité.
C’est l’une des règles les plus connues du droit de la franchise : vingt jours au moins avant la signature du contrat de franchise, le franchiseur est tenu de remettre au candidat un document d’information précontractuelle, le fameux « DIP », qui contient un certain nombre d’informations listées par le code de commerce. Parmi ces informations, l’état local du marché tient évidemment une place essentielle. Il est en effet indispensable afin d’apprécier la rentabilité de l’activité entreprise.
Il n’existe d’exclusivité territoriale que si une clause le prévoit dans le contrat de franchise. L’exclusivité peut être de différents types. Une exclusivité d’exploitation garantira au franchisé d’être le seul à exploiter le concept dans la zone alors qu’une exclusivité d’implantation lui assurera uniquement d’être le seul à pouvoir gérer un point de vente dans cette zone. Le franchisé doit être extrêmement vigilant avant de signer le contrat.
La pratique permet de dresser un constat : il y a les franchiseurs qui donnent le minimum légal d’informations et ceux qui agissent avec l’esprit de la loi, c’est-à-dire en donnant au candidat à la franchise une information complète et transparente qui lui permet de s’engager en toute connaissance de cause.
Le contrat de franchise repose sur une collaboration entre deux entreprises juridiquement et financièrement distinctes et indépendantes. Si le franchiseur est libre de déterminer les conditions dans lesquelles il concède le droit d'exploiter sa marque et son concept, il ne saurait nier l'indépendance de son franchisé. A s'aventurer sur cette voie dangereuse...
Un franchiseur n’a pas le droit d’empêcher la constitution d’une association de franchisés. Il a d’ailleurs tout intérêt à favoriser la constitution d’une telle association. La liberté d’association est une exigence, mais elle est aussi une chance, même pour le franchiseur.
La question est très importante. Elle est aussi très bien posée.
On lit en effet encore trop souvent que la franchise n’impose aucune exclusivité territoriale. A lire certains, le refus d’octroyer une telle exclusivité ne suffirait même pas à caractériser un déséquilibre significatif dans les droits et obligations du franchiseur et des franchisés.
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