Le Cabinet :
Créé en 1984, notre cabinet d’avocats a développé son expertise dans le conseil et la défense des PME et plus particulièrement des concessionnaires et des franchisés.
Désireux de me reconvertir, je me suis tourné vers une franchise dans le domaine de la restauration rapide, investissant plus de 200.000€ sur mes deniers personnels.
Je me suis rapidement rendu compte que la situation réelle de mon point de vente était très éloignée de celle qui m’était promise : les comptes d’exploitation prévisionnels s’avéraient fantaisistes tant le chiffre d’affaires prévu était impossible à atteindre.
Les bénéfices attendus se sont transformés en déficits successifs, me conduisant à terme à une liquidation judiciaire inévitable.
L’assistance prévue au contrat s’est révélée inexistante, le franchiseur préférant se retrancher derrière une prétendue incompétence de ma part, alors même que je suivais à la lettre les recommandations de son équipe. Les rares conseils qui m’ont été fournis se sont révélés aussi inefficaces que coûteux.
Ayant investi le montant du prix de vente de notre maison et toutes les économies familiales, nous avons tout perdu, ce qui nous a plongés dans une situation financière catastrophique dont nous subissons encore les effets plusieurs années après la fermeture de notre point de vente.
Aujourd’hui, j’ai un immense regret d’avoir fait confiance à un franchiseur pour son prétendu savoir-faire : nous aurions fait beaucoup mieux seuls en famille !
J’ai 54 ans. Il y a 6 ans maintenant, j’ai décidé de donner une nouvelle orientation à ma vie professionnelle, après 33 ans d’activité très heureuse comme commerçant indépendant. Je me suis rendu au Salon de la franchise à Paris plusieurs années de suite. En 2012, étant totalement dégagé de mes commerces personnels, je décidais de me lancer dans la grande aventure de la franchise. Après de fructueux contacts avec diverses enseignes, j’arrêtais mon choix sur un franchiseur spécifique qui me faisait découvrir tous les aspects propres à l’enseigne que j’avais retenue.
L’investissement financier était à la hauteur du choix. C’était un très gros projet, mais totalement rassuré par mon franchiseur, je mobilisais quasiment la totalité de mes fonds propres (500.000 €), et souscrivait au nom de ma société des prêts bancaires très conséquents (1.200.000 €) auprès de ma banque de toujours, qui prenait en hypothèque mes biens personnels englobant un parc immobilier (dont mon appartement personnel) évalué à environ 400.000 €, et qui me demandait de lui consentir pour plus de 750.000 € de cautionnement. Tous les biens de mon patrimoine étaient ainsi engagés, mais ma confiance envers le franchiseur annihilait la réserve qui était de mise dans un projet d’une telle ampleur.
J’étais au départ conseillé, entouré, choyé par toute une équipe de management du franchiseur. Je suis parti d’une page blanche sur un terrain nu pour inaugurer en 2014 un nouveau restaurant qui, après une étude de marché diligentée par un sous-traitant de l’enseigne, me pronostiquait des jours heureux et une rentabilité en adéquation avec les autres enseignes de la marque.
Au départ l’effet de nouveauté a joué à plein mais très rapidement, après 8 mois d’activité, j’ai dû me rendre à l’évidence que l’activité ne décollait pas, stagnait même, et que le prévisionnel ne serait jamais atteint dans ces conditions.
Ensuite tout s’est enchainé très vite, un redressement judiciaire au bout de 17 mois et une liquidation judiciaire après 23 mois. Durant cette période j’ai dû faire face à un silence absolu du franchiseur qui n’a jamais répondu à mes appels ni envisagé de m’aider en quoi que ce soit. Un seul rdv au siège pour me dire qu’ils étaient désolés. Aucun soutien ni moral, ni financier de leur part. Je découvre que je ne suis pas le seul restaurant de l’enseigne à ne pas atteindre les chiffres promis.
Après ma liquidation, ma vie privée a également volé en éclat et je me suis retrouvé à deux reprises en unité de soins psychologiques et suivi psychiatrique. J’ai perdu beaucoup d’amis et ai été la proie d’une dépression dont je ne sors que maintenant.
L’angoisse de la saisie hypothécaire est plus que jamais d’actualité. A mon âge, il est égale- ment très compliqué de rebondir côté travail. Je vis le quotidien avec un sentiment d’échec sans savoir de quoi demain sera fait.
A 41 ans, marié, deux enfants, le cadre de la distribution spécialisée que je suis décide, après deux années de chômage, d’investir toutes les économies du foyer, 220.000 €, dans la création d’un commerce de boulangerie.
N’ayant aucune expérience en matière de création d’entreprise et de gestion d’un commerce de bouche, je m’adresse, après quelques recherches, à une enseigne de boulangerie « haut de gamme » qui met en avant son expertise métier et ses facteurs clés de réussite sur le secteur. Après une rencontre avec deux de ses franchisés dans deux zones de chalandise différentes, et après que le franchiseur eut approuvé avec enthousiasme la région choisie pour l’implantation de mon point de vente, qui m’était totalement inconnue, ce qui achevait de dissiper mes dernières inquiétudes et réserves, je décide, sur les conseils du franchiseur, d’installer ma boulangerie en périphérie de ville sur un axe à forte fréquentation avec accès aisé à un parking, selon le concept mis en avant par l’enseigne.
Mal m’en a pris, puisque deux ans, jour pour jour, après l’ouverture de mon commerce, je suis dans l’obligation de placer mon entreprise en liquidation judiciaire faute de fréquentation suffisante et de perspective de développement du chiffre d’affaires à moyen terme.
Quels ont été mes torts ? Croire en la capacité du franchiseur à m’aider à reproduire les conditions de réussite de son modèle économique ; en réalité, le franchiseur s’est montré incompétent dans la mise en œuvre des domaines d’expertise qu’il mettait en exergue : choix de l’emplacement désastreux, absence de propositions alternatives en matière de stratégie produits et tarifaire en présence d’une concurrence exacerbée, et refus d’aider un franchisé en difficulté financière.
Bilan ? Trois années de ma vie professionnelle perdues : absence totale de revenu, perte de mon apport personnel, poursuites de la banque à hauteur de 180.000 € qui menacent directement mon appartement, et une épée de Damoclès qui pèse sur ma famille pour les années à venir.
Le franchiseur s’est récemment désengagé du secteur faute de rentabilité. Je reste avec mes nuits sans sommeil…
Depuis mon plus jeune âge, mon rêve était d’entreprendre. Les reportages télévisés et toutes les publicités concernant le secteur de la franchise m’ont laissé croire que ce rêve pouvait devenir une réalité. Des promesses du franchiseur très rassurantes, l’annonce de moyens financiers raisonnables, la mise en avant d’une relation de confiance, d’une assistance et un soutien sans faille de la franchise ont fini par me convaincre de me lancer dans cette entreprise. J’ai réalisé ce rêve qui est devenu un cauchemar quelques mois seulement après l’ouverture de ma boutique.
Je découvrais très rapidement que mon franchiseur m’avait menti sur la question de ma zone d’exclusivité territoriale : l’existence sur mon territoire d’un point de vente appartenant à l’un des réseaux de distribution du franchiseur, qui permettait à ses partenaires de vendre les mêmes produits à un prix 30% moins cher que ceux vendus dans ma boutique, m’avait été sciemment cachée ! Les mêmes produits étaient en effet vendus à un prix beaucoup plus bas dans un commerce bas de gamme, situé à moins de 600 mètres de ma boutique et dans ma zone d’exclusivité territoriale.
Du jour au lendemain, je perdais plus de 40% de mes clients, ces derniers s’estimant trompés par l’image haut de gamme véhiculée par l’enseigne de mon franchiseur. Le projet tournait à la déroute. Un projet dans lequel j’ai investi 320.000€. Un projet dans lequel j’ai perdu 320.000€. Ce qui m’a contraint d’hypothéquer mon appartement et m’oblige aujourd’hui à rembourser une dette mensuelle très importante sur une durée de 14 ans. Les conséquences financières de ma faillite me laissent peu d’espoir pour mon avenir et m’ont profondément affecté psychologiquement. Mon franchiseur m’a laissé mourir financièrement et moralement.
Artisan commerçante depuis vingt ans, dans un quartier populaire, je rêvais d’évolution… Passionnée par mon métier, j’ai réussi à développer et bien gagner ma vie, me faire un nom auprès de ma banque, à tisser des liens de confiance. Au fond de moi, j’avais l’envie d’être reconnue, de connaître un vrai succès professionnel. Aussi m’a-t-il paru logique de rejoindre une franchise afin d’être suivie, de disposer d’un soutien et d’une notoriété, et d’être à la pointe de toutes les techniques.
Au départ, beaucoup de promesses du franchiseur, de gages de réussite. Je bénéficiais d’une assistance sur mesure, on me déroulait le tapis rouge. Le DIP était signé, le droit d’entrée et autres frais soldés, la partie contractuelle validée : cela me semblait être une prison dorée, mais je demeurais confiante.
J’ai investi 150.000 € dans le projet, dont le tiers en apport personnel. Le franchiseur a choisi le secteur d’implantation du local, assurant que mes compétences et mon professionnalisme colleraient parfaitement à la marque sur le territoire choisi. Il ne prenait en revanche officiellement pas d’engagement chiffré pour ne pas engager sa responsabilité. Je réalisais donc le prévisionnel de mon côté. Les tarifs à appliquer étaient subtilement imposés, de façon officieuse. Dès l’ouverture, j’embauchais du personnel… que j’ai dû licencier très rapidement, faute de clientèle. Je découvrais très rapidement que mon territoire, plutôt populaire, ne correspondait absolument pas à la marque, connotée haut de gamme, ni aux tarifs élevés attachés à celle-ci. Comment faire face alors aux redevances, aux frais de formation à payer, au loyer ? Difficile de tout assumer quand le client ne pousse pas la porte de votre boutique…
De temps en temps, l’animateur réseau effectuait un passage rapide pour effectuer machinalement un contrôle à la chaîne. Les difficultés s’accumulaient… Afin d’obtenir de l’aide et de trouver des solutions, je décidais de contacter la direction. Il m’était alors affirmé que toutes leurs obligations avaient été remplies. Au final, je n’ai eu aucun soutien ; plutôt des humiliations, lorsque l’on remettait en cause mon professionnalisme, et que l’on me mettait de côté.
Je me suis sentie très seule face à cet échec. J’ai dû vendre mon véhicule, afin de pouvoir renflouer ma trésorerie, et de pouvoir survivre. Femme seule, élevant deux enfants, dont l’un fait des études supérieures, il nous était alors très difficile de maintenir notre train de vie. La seule issue m’a donc semblé être la liquidation judiciaire. J’ai dû tirer un trait sur ce si beau projet dont j’avais tant rêvé. J’ai dû repartir de zéro, sans rien. J’ai bénéficié du RSA, des aides sociales, nous avons dû quitter notre maison. Heureusement que nous avons pu être hébergés par nos proches…
Hiver 2010. Après l’avoir vu et l’avoir testé chez un ami, je monte un concept de restauration rapide. L’investissement, fonds de commerce, agencement et droit d’entrée compris, se portait à 400.000€. «Concept gagnant-gagnant», «grande famille», «accompagnement et soutien», tels sont alors les mots du franchiseur.
L’affaire ne décollant pas (pertes de 15.000€ la première année), et après de multiples alertes émises en direction du franchiseur par le biais du responsable secteur du réseau, je prends contact avec d’autres franchisés et je constate que nous sommes nombreux dans le réseau à rencontrer les mêmes problèmes, le même manque de rentabilité.
Une tentative de discussion s’engage entre le franchiseur et nous, mais il n’en ressort aucun dialogue constructif. Pendant toute la période d’exploitation de mon activité (4 ans), à aucun moment je n’ai senti le franchiseur à mon écoute. Il ne m’a pas soutenu financièrement, ni apporté la moindre solution viable et réaliste.
Il n’a été qu’un simple fournisseur, encaissant une redevance de 4% sur mon chiffre d’affaires, outre les prix et frais de port exorbitants sur ses produits.
Fin 2013, j’arrive à revendre in extremis mon fonds de commerce en pas de porte, juste avant un dépôt de bilan inéluctable.
Entre le droit d’entrée, les redevances perçues, les marges sur ses produits, j’ai été pour mon franchiseur la source d’un gain de 70.000€ au minimum. De mon côté, après 4 ans à travailler 7 jours sur 7, 70 heures par semaine sans percevoir le moindre salaire, la perte de fonds propres a été de 150.000€.
Bilan ? Un an de RSA, séparation d’avec ma compagne. Et il n’est plus question pour moi d’investir, faute de capital. On est loin du projet «gagnant-gagnant» !
J’ai investi en 2007 dans un réseau de bronzage et d’esthétique, pour l’ouverture d’un centre dans une ville côtière en Bretagne. Mon investissement était de 300.000€ : 120.000€ d’apport, et 180.000€ en crédit-bail pour l’achat de matériel.
Au bout de trois à quatre mois d’activité, j’ai très vite compris que j’avais mis les doigts dans une grosse supercherie. J’étais dans une incapacité totale de pouvoir répondre à mes encours, compte tenu du peu d’activité et du peu de retour que j’avais, alors même que je mettais tout en œuvre pour faire connaître mon centre en ne ménageant pas mes efforts sur la publicité et la communication.
Après avoir sollicité le réseau, ils ont noyé le poisson tant bien que mal en essayant de m’apporter des solutions branlantes qui ne consistaient ni plus ni moins qu’à mettre un pansement sur une jambe de bois !
Tout avait été construit sur des chiffres mensongers.
Puis ce fût la descente aux enfers : banqueroute, poursuites de la banque, divorce, vente de tous mes biens pour vivre et survivre avec mes enfants ! En gros, j’ai touché le fond comme cela ne m’était jamais arrivé. J’ai perdu 15 ans de ma vie à travailler et économiser sans prendre de vacances pour tout perdre en deux ans ! Je ne vous dirai pas par écrit ce que je pense de ce qu’il m’est arrivé ! Ni de ces «…» qui m’ont fait croire monts et merveilles. Je paie aujourd’hui très cher ma naïveté et la confiance que j’avais accordée en toute bonne foi au franchiseur ! Mais je le pense tellement fort que, j’en suis certain, vous le devinez !
J’ai vendu mon entreprise d’informatique alors que j’avais 51 ans et mon épouse 55. Après une petite pause, nous avons estimé que nous étions trop jeunes pour ne plus travailler, et avons décidé après mures réflexions qu’une franchise était le plus sûr moyen pour reprendre une activité sans risque.
Bien que n’ayant aucune expérience dans le secteur choisi des fournitures et équipements professionnels, comme dans celui de la grande distribution en discount, nous avions de l’argent et des biens, ce qui a de toute évidence été le critère déterminant pour le franchiseur, qui a accepté notre candidature sans la moindre difficulté. La première démarche du franchiseur a en effet été de nous demander un descriptif précis de notre patrimoine financier et immobilier.
Nous avons été orientés contrairement à nos choix, vers le centre-ville d’une ville de 50.000 habitants que nous ne connaissions pas, alors qu’il nous paraissait plus judicieux de nous installer dans une plus grande surface en périphérie d’une ville plus dynamique de 75.000 habitants, située à peine à plus de 30 kilomètres. Très habilement mis en confiance par le franchiseur, nous avons investi 42.000€ de droit d’entrée, 245.000€ au titre du crédit professionnel dont ma femme et moi-même nous étions chacun portés cautions à hauteur de 273.000 €, et effectué un apport personnel de 150.000€, soit un total de 437.000€TTC. Nous avons dû ajouter 27.000€ supplémentaires en cours d’exploitation pour faire face à un manque de trésorerie chronique. Le projet qui nous avait été si joliment vanté et chiffré, était en fait complètement utopique.
Le franchiseur n’a pas rempli sa mission de conseils et d’assistance. Les conseils prodigués n’étaient pas pertinents. Nous les avons suivis, puisqu’imposés, mais ils ne correspondaient pas à la situation de notre point de vente et aux difficultés que nous rencontrions.
Le chiffre d’affaires réalisé la première année n’a pas dépassé 48% des objectifs, et celui de la seconde année 53%.
Sans avoir pu prendre de salaire, ni mon épouse ni moi-même, pendant 3 ans et demi, nous avons décidé de mettre un terme à cette déconfiture. Nous sommes aujourd’hui poursuivis par la banque pour des montants considérables. Ruinés, en dépression, nous n’avons survécu que grâce à nos enfants et notre famille qui nous ont soutenus moralement et financièrement.
Notre situation ne semble pas avoir beaucoup inquiété notre franchiseur, qui a depuis lors trouvé d’autres «pigeons».
Mon franchiseur m’a mis la pression dès les premiers jours. En m’imposant des chiffres d’affaires à réaliser chaque mois, en m’imposant les actions commerciales à mener, en m’imposant de me fournir exclusivement chez eux, en se servant dans mon listing client pour son propre avantage… c’était tout simplement de l’ingérence. J’étais considérée comme une succursale et non comme une franchise.
J’ai investi 100.000 € au départ, sans compter tous les mois sans salaire, les journées à rallonges, les week-ends et les vacances inexistantes !J’ai négligé le plus essentiel, trop occupée à vouloir sauver les économies de ma famille.
Malheureusement on se rend toujours trop tard des dégâts. Il m’a fallu des mois, voire des an- nées, pour me reconstruire et passer à autre chose. Je m’en veux toujours d’avoir autant fragilisé ma famille. Je ne souhaite à personne de vivre la même expérience !
À l’âge de 50 ans, après un parcours réussi dans la distribution spécialisée, je décidais de créer mon entreprise, et tout naturellement je me tournais vers le métier qui était le mien. Je pris donc attache avec une grande enseigne dans l’équipement de la maison. Au début, tout fut « rose et violette », on m’a déroulé le tapis rouge et tout a été fait pour me rassurer. C’est pourquoi en 2010, j’ouvrais en toute confiance un magasin sous une enseigne nationale réputée.
Pour créer mon magasin, j’ai investi toutes mes économies et emprunté le reste à la banque, pour un total de 350.000 €.
Rapidement, les choses se sont gâtées et j’ai compris que le franchiseur, malgré tous ses beaux discours et ses merveilleux tableaux Powerpoint, ne mettait pas tout en œuvre pour accompagner ses franchisés.
Le business plan proposé par le franchiseur avait été élaboré de façon à me tromper et malgré toute mon expérience, il a réussi à me convaincre d’ouvrir un magasin sous son enseigne. Je ne suis d’ailleurs pas le seul à avoir été dupé et beaucoup de mes confrères en ont subi les conséquences et ont fermé rapidement.
Après m’être investi sans compter au détriment de ma vie personnelle, le franchiseur a mis fin brutalement à notre partenariat pour ouvrir à 500 mètres de mon magasin une succursale de son enseigne, et ce sans aucun scrupule et sans se soucier que les crédits qu’il m’avait fait contracter n’étaient pas complètement remboursés.
Pour accélérer ma chute, le franchiseur a coupé mes accès internet et bloqué mes livraisons. Il a également tout mis en œuvre pour détourner ma clientèle vers son point de vente en me faisant passer pour un « bandit » et a même essayé de débaucher mon équipe.
J’ai été anéanti psychologiquement et j’ai perdu énormément d’argent dans cette malheureuse histoire et encore aujourd’hui, je me demande comment j’ai résisté à de telles pressions. Les moments que j’ai vécu furent si difficiles que j’ai failli mettre fin à mes jours et sans le soutien et la confiance de mon équipe, je ne serai certainement pas là aujourd’hui pour témoigner.
Tout a commencé lorsque ma compagne et moi, alors salariés dans le domaine du « chiffre », nous sommes orientés vers la franchise en pensant avoir à faire à des personnes qui m’épauleraient dans mon parcours de création d’entreprise.
Mais de toute évidence, le franchiseur nous a davantage considérés comme un « pécule financier » que comme de vrais partenaires.
Nous avons investi en tout 100.000 € sur un investissement total de plus de 250.000 €. Le droit d’entrée et la formation s’élevaient à 25.000 €, et le matériel à 55.000 € environ, le franchiseur souhaitant que j’achète que du matériel neuf auprès de certains fournisseurs spécifiques avec lesquels il avait un partenariat… Du matériel d’occasion se serait avéré pourtant révélé largement suffisant et aurait allégé de beaucoup l’investissement.
Le franchiseur nous a très mal conseillés quant au choix de l’emplacement. En raison du manque de visibilité du point de vente, sa stratégie de volume et son prévisionnel en termes de passages clients se sont révélés inefficaces et illusoires. Le chiffre d’affaires annoncé à 200.000 € dès la première année ne sera même pas de 60.000 € au final.
Conséquence de cette situation, l’insomnie : je ne dormais plus afin d’essayer de trouver la solution pour redresser la barre des ventes. En outre, la culpabilité était grande, car je pensais que si la situation était sans issue, avec toutes les conséquences qui en résulteraient pour ma famille, c’était à cause de moi.
Le franchiseur n’a jamais voulu stopper l’hémorragie, malgré nos alertes sur nos difficultés financières, le découvert bancaire qui se creusait de mois en mois… J’ai dû me confronter au franchiseur pour arrêter ce désastre, car il ne voulait pas comprendre ma décision de mettre un terme à l’activité. Au contraire, il suggérait de refaire la décoration à nos frais !
Le résultat ? Un fort endettement ! Nous avons été à deux doigts de perdre notre appartement. De plus, notre famille a volé en éclats. Chaque membre a souffert de cette situation, et en souffre encore aujourd’hui, adultes comme enfants.
Finalement, parce que nous avons été mal conseillés et que nous sommes dirigés vers les mauvaises personnes, nos envies d’entreprise se sont transformées en cauchemar.
Créé en 1984, notre cabinet d’avocats a développé son expertise dans le conseil et la défense des PME et plus particulièrement des concessionnaires et des franchisés.